Je dors, je suis dans la brume du matin... c'est étrange tout paraît cotonneux. Je suis très loin, j'entends des bruits indistincts, un brouhahas de voix...C'est inhabituel, je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe...
Je dors...
En fait, je suis en train de me réveiller...
Il y a quelque chose de froid sous ma joue...
J'essaye de bouger, je n'y arrive pas... en fait je ne dors pas, mon cerveau m'indique que je me suis déjà réveillée ce matin...
Et la douleur arrive, une douleur qui me déchire. J'en ai le souffle coupé, cela me transperce, me broie...
Alors je fait la seule chose que mon cerveau m'ordonne... je hurle,
Gros noir...
Je suis dans l'ambulance, quelqu'un me sert le main, il me dit que je peux la serrer fort. Je ne le sais pas encore, mais on me dira plus tard que c'est un tout jeune pompier, sa première intervention...
Je ne peux pas bouger, je ne peux voir que le plafond. Il m'explique qu'on est en train de découpé mon pantalon et ma veste mais que tout va bien mes parents sont prévenus.
Black out
On me sort de l'ambulance, je passe devant mes parents, ma mère a pleuré. Je suis aux Urgences mais je suis complètement choutée. On va m'opérer dans l'après-midi...
Une infirmière passe et m'explique qu'il va falloir que je sois une petite fille courageuse.
Courageuse pour mes cauchemars de toutes mes nuits d'hôpital, pour mes trois futures opérations de la jambe, pour les broches dans mon fémur, pour le plâtre de mon bras, pour le mois où je ne pourrais pas bouger de mon lit, pour les semaines de rééducation où je vais haïr mon kiné, pour tous les mois perdus où je vais devoir arrêter la danse, pour le fait qu'il me faudra un an pour pouvoir remonter sur mes pointes et où je pourrais de nouveau faire une (belle) arabesque...
Mais je ne me plains pas car des mois plus tard lorsque j'ai lu le rapport de police et que j'ai vu le schéma de l'accident de voiture... j'ai découvert que j'avais été sauvée par mon cartable qui avait accroché le part-choc de la voiture et m'avait projeté sur le capot et m'avait permis de ne pas passer sous les roues de la voiture.
Et dire que ce matin là je ne voulais pas prendre mon cartable car c'était pas à la mode, je voulais que ma mère me laisse prendre une sacoche, un truc plus in quoi...
Toujours écouter sa mère :)
Je dors...
En fait, je suis en train de me réveiller...
Il y a quelque chose de froid sous ma joue...
J'essaye de bouger, je n'y arrive pas... en fait je ne dors pas, mon cerveau m'indique que je me suis déjà réveillée ce matin...
Et la douleur arrive, une douleur qui me déchire. J'en ai le souffle coupé, cela me transperce, me broie...
Alors je fait la seule chose que mon cerveau m'ordonne... je hurle,
Je pleure, le béton est très froid, je sanglote, je ne comprend pas les questions que l'on me pose... non je ne sais plus où j'habite, non je ne connais plus mon prénom, j'ai trop mal pour ça. Je supplie qu'on me retourne, je n'en peux plus de sentir le macadam sur mon visage...
Je ne peux plus différencier mes bras, mes jambes, c'est une souffrance totale. On me préviens, on va me retourner mais en fait, c'est pire...
Je ne peux plus différencier mes bras, mes jambes, c'est une souffrance totale. On me préviens, on va me retourner mais en fait, c'est pire...
Gros noir...
Je suis dans l'ambulance, quelqu'un me sert le main, il me dit que je peux la serrer fort. Je ne le sais pas encore, mais on me dira plus tard que c'est un tout jeune pompier, sa première intervention...
Je ne peux pas bouger, je ne peux voir que le plafond. Il m'explique qu'on est en train de découpé mon pantalon et ma veste mais que tout va bien mes parents sont prévenus.
Black out
On me sort de l'ambulance, je passe devant mes parents, ma mère a pleuré. Je suis aux Urgences mais je suis complètement choutée. On va m'opérer dans l'après-midi...
Une infirmière passe et m'explique qu'il va falloir que je sois une petite fille courageuse.
Courageuse pour mes cauchemars de toutes mes nuits d'hôpital, pour mes trois futures opérations de la jambe, pour les broches dans mon fémur, pour le plâtre de mon bras, pour le mois où je ne pourrais pas bouger de mon lit, pour les semaines de rééducation où je vais haïr mon kiné, pour tous les mois perdus où je vais devoir arrêter la danse, pour le fait qu'il me faudra un an pour pouvoir remonter sur mes pointes et où je pourrais de nouveau faire une (belle) arabesque...
Mais je ne me plains pas car des mois plus tard lorsque j'ai lu le rapport de police et que j'ai vu le schéma de l'accident de voiture... j'ai découvert que j'avais été sauvée par mon cartable qui avait accroché le part-choc de la voiture et m'avait projeté sur le capot et m'avait permis de ne pas passer sous les roues de la voiture.
Et dire que ce matin là je ne voulais pas prendre mon cartable car c'était pas à la mode, je voulais que ma mère me laisse prendre une sacoche, un truc plus in quoi...
Toujours écouter sa mère :)